OPTIRICE - OPTImiser les qualités nutritionnelles du Riz et promouvoir sa Consommation par l’Education en population générale et auprès des malades chroniques : parties 2 et 3

Durée : Janvier 2017 - Décembre 2018

Le projet OPTIRICE (phases 2 et 3) s’inscrit dans une perspective pluridisciplinaire qui allie les sciences humaines et sociales, les sciences cliniques et biologiques et le monde économique. Le projet s’inscrit dans le contexte de l’île de La Réunion, où comme dans beaucoup d’endroits sur la planète, le riz constitue l’aliment de base du repas traditionnel.

Plusieurs études montrent qu’en fonction du riz, de son conditionnement, sa préparation, sa cuisson et son association à d’autres aliments, les effets métaboliques (obésité, diabète) diffèrent. L’index glycémique et la charge glycémique varient selon le type et l’origine du riz, de même que selon les études réalisées dans des contextes forts différents. La façon de produire, conditionner le riz brut, les riz bruns et blanc, ainsi que les façons de préparer (lavage, cuisson, durée de cuisson..) et les façons de consommer ont un impact sur l’index et donc la charge glycémique du repas. Chez l’adulte réunionnais, le diabète est globalement 3 fois plus fréquent qu’en métropole. L’explosion des anomalies métaboliques et du diabète à La Réunion est survenue trop rapidement pour que l’on puisse incriminer une modification du pool génétique, d’où l’importance de prendre en compte les parts respectives différentielles de l’évolution des modes de vie et de la persistance de l’alimentation de base représentée par le riz et des ajouts modernes, avec augmentation de la part lipidique d’aliments à charge glycémique plus élevée.

Le projet OPTIRICE (phases 1, 2 et 3) vise à améliorer la qualité des riz proposés à la population réunionnaise. La recherche est construite autour de 3 axes complémentaires :

  • Phase 1 (financement Ministère des Outre-mer) : répertorier les usages et les perceptions sur le riz (approche socio-anthropologique des pratiques alimentaires).

  • Phase 2 : décrire la composition nutritionnelle et les effets métaboliques des différents types, modes de préparation et de consommation du riz.

  • Phase 3 : développer, avec accompagnement éducatif et préventif, des riz présentant des qualités nutritionnelles adaptées, dans le contexte réunionnais.

L’objectif final du projet OPTIRICE est de proposer à la population des riz plus adaptés sur le plan nutritionnel, tout en interrogeant les modes de production, préparation et de consommation actuels et en préservant une harmonie avec les attentes des consommateurs, en lien avec des pratiques sociales et culturelles fort diversifiées. L’originalité du projet réside dans sa capacité à questionner un objet qui relève des pratiques ordinaires et de masse, alors que paradoxalement, les connaissances sur la question sont très peu nombreuses. L’intérêt est accru du fait de l’inscription du projet dans un axe qui touche à la santé publique, à la prévention et à l’éducation des populations, en travaillant en faveur de la santé et d’une diminution des coûts liés à la prise en charge des maladies chroniques, dont le diabète, l’obésité et les cancers en pleine progression à La Réunion, mais aussi en dehors.

La DUN (Direction des Usages Numériques) de l’Université de La Réunion a travaillé en partenariat étroit avec l’équipe Icare, en vue de réaliser des capsules vidéo pour valoriser les résultats de ce travail scientifique partenarial.

Vidéo Chapitre 1 : La filière riz

Vidéo Chapitre 2 : Le riz dans l’alimentation réunionnaise

Vidéo Chapitre 3 : Riz et santé

 

Partenariats : CHU, ARS, DAAF, Mutualité, IREN, société SOBORIZ et la DUN, Université de La Réunion